Céréalier, betteravier sont mes origines. Au cours de son histoire, la ferme du Vermandois a subi deux grands changements. Le Vermandois est une petite région agricole picarde.

Depuis l'antiquité, la Picardie était une grande plaine céréalière. Au Moyen-Âge, elle a même été nommée le grenier à blé des rois de France (Province Royale). La région approvisionnait les Parisiens en grain.

A la révolution, les paysans ont eu de mauvaises récoltes. Les français des villes et des provinces (surtout royales) avaient faim (le roi prit les réserves trop faibles de ses cerfs royaux pour nourrir les citadins). Le Vermandois devint un bastion révolutionnaire (Caulaincourt, Fouquier Tinville, Camille Desmoulin, Gracchus Babeuf..). Plus tard, Napoléon ordonna le développement expresse de la production de sucre de betterave, suite au blocus anglais (pénurie de sucre de canne). Les paysans du vermandois ne voulant pas voir le retour du roi, ils ont suivi Bonapart. C'est de cette manière que mes ancêtres sont passés de céréalier à céréalier betteravier.

Aujourd'hui, nous sommes au troisième vrai changement. La population mondiale ne cesse d'augmenter. Les besoins en énergie renouvelable ne cessent d'augmenter. Et le changement climatique, nous impose une réflexion. Comment résoudre l'équation? Il faut des pratiques toujours plus respectueuses de l'environnement dans tous les secteurs d'activités : industrie, transport, services publique, commerce, agriculture sans oublier les particuliers. Nous sommes tous responsables et nous devons tous faire des efforts. Je suis en train d'expérimenter un nouveau système qui regroupe les bonnes pratiques de la grande culture conventionnel, la permaculture et l'agriculture biologique sans les excès.

Blé, orge brassicole, maïs, betteraves sucrière, pomme de terre fécule et consommation (Bintje et Charlotte) sont les productions de grande culture sur ma ferme.


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